On regarde quoi en décembre ?
Pour s’y retrouver dans la multitude de séries qui sortent chaque mois, l’équipe de Séries Mania vous propose une sélection parmi les nouveautés. On vous donne chaque fois trois raisons de les regarder. Et bien sûr, on n’oublie pas la sortie d’Emily in Paris (ou in Rome ?) pour sa cinquième saison, d’autant que notre teaser de l’édition 2024 s’était amusé à la parodier.
the abandons
DÉJÀ DISPONIBLE – netflix – une saison (10x50MIN) – états-unis
Territoire de Washington, 1854. Constance Van Ness a l’argent et le sang ; Fiona Nolan a ses orphelins et sa résilience. Quand un terrible secret et une mine d’argent lien ces deux familles que tout oppose, la guerre est déclarée. Une collision sanglante qui force chacun à choisir son camp : trahir ses principes ou perdre ce qu’on a de plus cher.
3 RAISONS DE LA REGARDER
- Pour le simple plaisir de voir Lena Headey (Games of Thrones) et Gillian Anderson X-files, The Crown) se déclarer la guerre. L’une incarne la résilience d’une famille d’orphelins, l’autre la froideur calculatrice d’un empire minier, et voir l’ex-Cersei Lannister affronter l’ancienne Dame de Fer pour la survie de leur lignée promet des étincelles !
- Pour savourer un western à la Yellowstone. Si vous avez aimé les luttes de pouvoir et les guerres de territoires des Duttons, cette incursion dans l’Oregon de 1850 est votre prochaine destination télévisuelle ! En bonus ? Des paysages grandioses également utilisés dans The Revenant et The Last of Us.
- Pour son créateur, Kurt Sutter (Sons of Anarchy, The Shield). Il troque le bitume pour la boue mais garde sa signature : des clans rivaux, une violence tribale et ce mystère autour d’une famille « Teller » qui pourrait bien lier cette histoire inédite à ses œuvres cultes.
Les saisons
Disponible le 11/12 – arte – 4x52MIN – france
À l’été 1991, sur une plage de Vendée, Camille rencontre Martin et Alexandre. Ils ont 15 ans, tout va vite, et ce qui commence comme une amitié d’été devient un lien qu’aucun d’eux n’avait vu venir. Trente ans plus tard, ils sont toujours pris dans ce chassé-croisé.
3 RAISONS DE LA REGARDER
- Pour ce triangle amoureux qui s’étire sur trente ans mais ne nous montre que quelques jours par décennie – juste assez pour saisir tout ce qui se joue entre eux : ce qui s’est créé, ce qui s’est abîmé, et ce qui continue, malgré tout, de faire battre l’amour. Une façon de rappeler qu’un lien né à 15 ans peut encore nous suivre longtemps après… surtout quand on n’a jamais vraiment tourné la page.
- Pour Nicolas Maury, qu’on connaît surtout comme acteur – impossible d’oublier son Hervé dans Dix pour cent – et qui révèle ici une vraie patte de réalisateur. Par moments, ça évoque Rohmer, dans cette façon de capter l’amour dans le quotidien, presque en douce. Mais on sent aussi sa touche à lui, déjà aperçue dans son premier film, Garçon Chiffon : sensible, un peu décalée, toujours sincère.
- Pour l’alchimie du trio au cœur du triangle amoureux ! Stéphane Caillard (Furie), Lucas Bravo (Emily in Paris, Merteuil) et Abraham Wapler (Young Millionaires), plusieurs fois présent à Séries Mania, dégagent une complicité évidente : on sent tout de suite pourquoi leur histoire dure trente ans. Leur manière de se comprendre, de se manquer, de se retrouver sonne très juste.
home for christmas – saison 3
Disponible le 12/12 – netflix – 6x30MIN – norvège
À 35 ans, Johanne a un travail qu’elle maîtrise, une famille qu’elle soutient, un quotidien qu’elle tient à bout de bras. Son plan pour Noël était simple : la paix, enfin. Mais la vie, elle, a d’autres projets. Quand l’amour vient toquer à la porte alors qu’on ne l’attendait plus, une seule question se pose : est-on jamais vraiment prêt à risquer son cœur une seconde fois ?
3 RAISONS DE LA REGARDER
- Pour le plaisir de retrouver Johanne ! Fini les années de l’insouciance : Johanne a pris cinq ans, des responsabilités et quelques claques sentimentales (merci Jonas…). Mais loin d’être devenue une héroïne lisse et ennuyeuse, elle est plus touchante que jamais. On la regarde parce qu’on peut facilement se reconnaître en elle : elle trébuche, elle hésite, mais elle avance.
- Pour une romance qui grandit avec son héroïne. Entre les applis et la vie d’après-pandémie, la série ancre la magie des fêtes dans une réalité qui nous parle, où l’on cherche moins le prince charmant que la sérénité.
- Pour ce charme nordique qui sonne toujours juste ! C’est le talent des scandinaves : ils arrivent à nous réchauffer le cœur sans jamais en faire des tonnes. On est sur un équilibre génial entre le froid polaire et un humour ultra réconfortant. Et pour les fans de Skam, petit bonus qui fait plaisir : de nouvelles têtes rejoignent le casting, et parmi eux, Herman Tømmeraas, qui y jouait Chris.
fallout – saison 2
DISPONIBLE le 17/12 – prime video – 8x50MIN – états-unis
Suite aux événements de la première saison, où Lucy quittait l’Abri 33 pour retrouver son père dans un monde dévasté par la catastrophe nucléaire, cette nouvelle saison la suit alors qu’elle poursuit sa recherche, accompagnée de la Goule. Une quête qui l’entraîne plus loin encore dans les zones oubliées de la surface…
3 RAISONS DE LA REGARDER
- Parce que cette saison nous fait changer d’horizon : après les paysages dévastés de la première, l’histoire nous emmène cette fois du Mojave jusqu’à New Vegas, un décor emblématique du jeu vidéo. Les premières images dévoilées laissent entrevoir juste assez de repères pour que les fans y trouvent leur compte, tout en restant parfaitement accessible à celles et ceux qui découvrent Fallout !
- Parce qu’on retrouve Lisa Joy à la production, productrice exécutive de la série et cocréatrice de Westworld, qui poursuit ici son goût pour les univers ambitieux et minutieusement construits. Présidente du jury de Séries Mania 2023, elle y avait d’ailleurs donné une masterclass sur la place des femmes dans la création de séries.
- Parce qu’on retrouve un casting qu’on aime déjà beaucoup : Ella Purnell (Yellowjackets, Sweetpea), Aaron Moten (Emancipation, Père Stu), Walton Goggins (The White Lotus, Justified), et Kyle MacLachlan (Twin Peaks, Desperate Housewives) toujours au cœur de l’intrigue. Et ils ne reviennent pas seuls : Justin Theroux (The Leftovers) incarne Robert House, et même Macaulay Culkin (Maman j’ai raté l’avion) rejoint l’aventure. Une équipe qui donne clairement envie de voir ce que cette saison nous réserve !
belphegor
DISPONIBLE LE 19/12 – hbo max – MINI-SÉRIE (4x52min) – france
Hafsa Moreau rejoint le Louvre comme restauratrice d’art lorsqu’un ancien masque mésopotamien, celui de Belphégor, croise son chemin. Peu après, des disparitions inexpliquées surviennent… et Hafsa réalise qu’elle n’en garde aucun souvenir.
3 RAISONS DE LA REGARDER
- Parce que si l’ombre du célèbre fantôme plane toujours sur le Louvre, cette version orchestrée par Jérémy Mainguy (Panda) choisit une approche plus subtile que le simple copier-coller. Sous la plume du créateur Nils Antoine Sambuc (Soleil Noir) et de ses co-auteurs, dont Mathieu Leblanc (Astrid et Raphaëlle), on passe ici de l’horreur pur du récit d’origine à un thriller psychologique contemporain. Belphégor n’est plus seulement un monstre qui surgit la nuit, mais une présence mystérieuse, intimement liée aux traumatismes d’Hafsa. Une relecture qui donne une nouvelle facette à la légende sans la trahir.
- Pour se laisser enfermer au Louvre dans une atmosphère oppressante qui vire à la paranoïa. La série déploie une mécanique d’une efficacité redoutable : calquée sur les amnésies de l’héroïne, la narration multiplie les ellipses pour nous perdre, nous aussi, entre réalité et faux-semblants. On s’éloigne ici du sursaut facile pour privilégier une tension progressive.
- Pour le plaisir de retrouver autant de visages familiers du festival ! On y retrouve l’habituée Shirine Boutella, venue en 2025 nous parler de son rôle dans La Famille Rose. Elle change ici radicalement de registre pour dévoiler une nouvelle facette de son talent, bien entourée par Vincent Elbaz (Syndrome E, en compétition française à Séries Mania 2022), Aure Atika et Kad Merad, déjà passés aussi par notre tapis rouge !
The Dreamer – Becoming Karen Blixen
DISPONIBLE LE 19/12 – arte – MINI-SÉRIE (6x45MIN) – danemark
Rentrée au Danemark en 1931, ruinée, malade et brisée par le deuil, Karen Blixen n’est plus la baronne aventurière du Kenya. Contrainte de revivre chez sa mère et dépendante de sa famille, elle doit se réinventer. C’est dans cette impasse, au cœur d’une atmosphère feutrée, que naît une urgence absolue : écrire pour ne pas sombrer.
3 RAISONS DE LA REGARDER
- Parce qu’elle nous plonge dans la vie de l’autrice après la période immortalisée par le film culte Out of Africa (1985). Fini le romantisme des vastes plaines : la série s’attaque au retour brutal à la réalité en suivant une femme qui rentre au bercail, ruinée et marquée par le deuil. Elle filme avec humanité cette métamorphose d’une femme blessée en une immense écrivaine.
- Pour la performance magistrale de Connie Nielsen (Gladiator, Demonlover). Elle incarne une Blixen complexe, à la fois fragile et tenace, traversée par la maladie mais sauvée par une énergie créative impressionnante. C’est une interprétation très différente de celle de Meryl Streep, et c’est justement ce qui est passionnant : découvrir une autre facette du personnage qui vient compléter à merveille le souvenir du film.
- Parce qu’elle ose prendre son temps, et ça fait un bien fou. Loin des séries qui nous bombardent de plot-twists toutes les cinq minutes, celle-ci fait le pari inverse : celui de la contemplation. On se laisse envelopper par une atmosphère qui épouse le rythme réel de la création et de la guérison.
stranger things – saison 5
Deuxième volet disponible LE 26/12 – netflix – MINI-SÉRIE (8x60MIN) – états-unis
L’attente semblait interminable, mais on les retrouve enfin ! La bande est réunie pour l’ultime chapitre, et le décor a changé : la barrière entre notre monde et l’Upside Down a cédé, laissant Vecna étendre son ombre sur la ville. C’est le début de la fin, une guerre ouverte pour la survie de l’humanité qui promet d’être aussi sombre qu’épique. Prêts pour les adieux ?
3 RAISONS DE LA REGARDER
- Parce que c’est le grand final d’un phénomène générationnel. Après dix ans de mystères, de gaufres Eggo et de cette « nowstalgia » des années 80 (comme l’analysait Marion Miclet dans son article sur la nostalgie à l’écran), il est temps de dire adieu à Eleven et sa bande. C’est l’aboutissement de tout un arc narratif : on ne regarde pas juste pour voir qui survivra, mais pour vivre, ensemble, la conclusion de cette grande saga.
- Pour une saison aux allures de blockbuster qui ne laisse aucun répit. Avec des épisodes à la durée XXL et des moyens colossaux, la guerre pour Hawkins promet des visuels spectaculaires et une intensité qui rivalise avec les plus gros films d’action d’Hollywood !
- Pour enfin percer les ultimes secrets de l’Upside Down. Vecna est toujours là, plus menaçant que jamais, et cette saison promet de boucler la boucle en répondant aux questions qui nous hantent depuis le tout début. La véritable nature du Monde à l’Envers, le lien profond avec Will Byers et le destin d’Eleven : toutes les pièces du puzzle vont enfin s’assembler.