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Par le journaliste Pierre Pinelli

PORTRAIT #8
OLIVIER – BRASSEUR ET BARMAN DU VILLAGE FESTIVAL BY CRÉDIT MUTUEL

Olivier De Brueker est au bar et au brassin. Il alterne en effet les rotations, le jour dans sa brasserie lilloise implantée à Roncq près de Tourcoing, et le soir derrière le comptoir du Village Festival by Crédit Mutuel au Tripostal. C’est l’un des lieux pétillants de Séries Mania, le point de rencontre idéal pour les festivaliers de tous ordres et amateurs de bons breuvages. Car en plus de sa gamme de bières Lydéric, toutes artisanales, Olivier met un soin particulier à proposer une offre locale. « Je ne me vois pas mettre à côté de mes bières des produits industriels. On a un jus de pomme produit à la Pommeraie d’Oxelaëre dans le département. Le café c’est le Fou du Grain tout près d’ici à Quesnoy-sur-Deûle. Les pâtons de gaufres sont fournis par l’artisan Lemaître à Mouscron en Belgique. Tout ce que l’on sert sur la carte, c’est un traiteur d’ici, Instant Culinaire, qui nous livre tout frais tous les matins. » Pendant l’événement, il ajoute à se joyeuse série de bières une blonde collector spécialement dédiée à Séries Mania, fabriquée à partir de malts régionaux et de houblon provenant essentiellement de Coophounord à 30 km de Lille. Les soirées voient défiler les ecocups (gobelets écologiques et réutilisables) coiffés de mousse onctueuse.

Auparavant trésorier en entreprise, Olivier, belge d’origine, s’est reconverti en « commençant par brasser à la maison dans des marmites de vingt litres ». Il sait aussi manier la télécommande. « Je suis amateur de série, et deux trois fois par semaine le soir, regarder un épisode ou deux avant d’aller se coucher, ça permet de déconnecter. En sirotant une bière, forcément ! La dernière que j’ai regardée, c’est Inventing Anna. Je n’aime pas le genre trop fantastique. J’ai besoin de pouvoir me raccrocher à des histoires réelles. » Le fait que Lille accueille le festival l’enthousiasme. « C’est très chouette pour l’image de la ville et son émulation. J’ai envie de souligner le travail de notre maire qui attache beaucoup d’importance à la dimension culturelle. Lille3000 le démontre dans la continuité de ce qui s’est fait en 2004 quand la ville avait été désignée Capitale européenne de la culture. » Olivier nous donne donc rendez-vous en 2023 pour de belles soirées mousse à Séries Mania !

Olivier au bar du Village Festival by Crédit Mutuel

Les soirées du Tripostal pendant le Festival

Inventing Anna

PORTRAIT #7
DENIS – primo accédant au festival Séries Mania

Denis attend devant le cinéma Le Majestic. Il est ce que l’on pourrait appeler un primo accédant au festival Séries Mania. Il a été bien inspiré puisqu’il a choisi d’assister à la projection de la série colombienne Turbia présentée ici en avant-première mondiale. Ses trois brillants scénaristes-réalisateurs sont là : Oscar Ruiz Navia, Carlos Moreno et César Augusto Acevedo. Chacun a signé l’un des trois épisodes présentés aujourd’hui (sur les six de la série). L’action se passe en 2023 à Cali où sévit une sécheresse catastrophique. La ville est coupée en deux. La zone où l’eau continue de couler réservée aux riches et celle où la population assoiffée est plongée dans la violence. A la fin de la séance, le public est appelé à voter pour décerner son prix, en plus des jurys des étudiants et du Panorama international. « Je trouve sympa d’avoir pensé à l’avis des spectateurs lambda, c’est plus participatif », estime Denis qui a beaucoup apprécié la série. « C’est très surprenant. Chaque épisode est différent mais il y a une vraie cohérence. Contrairement à beaucoup de séries, le rôle de la police n’est pas d’arrêter les méchants, bien au contraire… » Ne spoilons pas. 


Habitant à Villeneuve d’Ascq, Denis est venu là poussé par la curiosité. « Nous avons épluché le programme, Agathe, ma fille, et moi. Le synopsis nous a plu et voilà. C’est une première pour nous, pourtant nous savions que Séries Mania existait et nous habitons tout près, à Villeneuve-d’Ascq. Mais nous laissions passer la date. Là, on s’est dit qu’il serait tout de même temps d’aller voir. » Il faut dire que le sujet est on ne peut plus d’actualité. « Je suis sensible à ces problématiques d’écologie sans pour autant vouloir céder au catastrophisme, même si le sujet est extrêmement sérieux. Je trouve que cette fiction a de forts accents de vérité. Les séries reflètent bien le monde et les préoccupations d’aujourd’hui », constate ce développeur informatique de 44 ans qui se dit « pas spécialement sériephile » mais déroule en ce moment les sept saisons d’Orange is the new black sur Netflix.  « Quand je regarde une série, comme beaucoup de gens, j’ai du mal à m’arrêter à un épisode. C’est plutôt trois ou quatre de suite (rires) ! » Rendez-vous est pris pour la suite de Turbia.

Denis devant le photocall du Festival

Projection de Turbia

Turbia

PORTRAIT #6
Béatrix – formatrice à IDF

Ils sont une dizaine de personnes, femmes et hommes, jeunes et moins jeunes, occupés à dessiner Tony-Tony Chopper et Monkey D. Luffy, héros bien connus de la franchise médiatique japonaise One Piece, aux côtés desquels s’invite Patrick, la sympathique étoile de mer de la série d’animation Bob l’éponge. Un exercice proposé dans le cadre de l’atelier « Dessine ton crossover », animé par le storyboarder Merry Viersac au Village Festival.

Béatrix Dejouy, formatrice à ID Formation à Lille, accompagne le groupe. « La formation intitulée « Lire et écrire pour agir » vise à développer l’apprentissage du français et des compétences pour permettre à ces personnes en difficulté linguistique de pouvoir notamment intégrer un travail. Je m’emploie à leur donner les bases nécessaires pour recommencer quelque chose », résume leur coach qui les accompagne pendant deux mois, à raison de 28 h par semaine. « En dehors des cours, nous leur proposons tout un tas d’activités culturelles, comme des sorties dans les musées, et je dois dire que de ce point de vue, l’offre est très riche et très accessible. Je viens du sud de la France et je suis impressionnée par tout ce qui est proposé dans l’agglomération lilloise et la région. » Le groupe est composé de migrants originaires du Pérou, de Guinée-Bissau, de Lybie, du Maroc, d’Algérie, d’Ingouchie ou d’Afghanistan… « Certains sont là depuis quelques années, d’autres viennent d’arriver. Ils ont dû changer de vie, ils s’accrochent, sont là pour apprendre même si parmi eux, certains ont suivi des études supérieures dans leur pays. » A l’instar d’Amel venue d’Irak qui œuvrait dans… le cinéma ! « Je travaillais sur des films et des documentaires. Je suis très contente d’être ici. Cet atelier m’a beaucoup plu », confie-t-elle avec pudeur.

Une fois les crayons rangés, le groupe enchaîne sur la projection d’une série britannique du genre thriller à l’UGC Ciné Cité, Magpie Murders. « Je ne connaissais pas du tout Séries Mania et même si je ne suis pas amatrice de séries, je me régale, reconnaît Béatrix. Je suis surtout ravie pour eux aujourd’hui. Une activité comme cet atelier, en plus d’être créatif et ludique, leur apporte un vocabulaire très intéressant et de la confiance. Je vois les sourires sur leurs visages, comme ils sont contents d’avoir pu et su réaliser ces dessins ensemble, et profité de cette journée pour se changer un peu les idées. »

Béatrix, accompagnatrice de la formation « Lire et écrire pour agir »

L’espace « ateliers » du Village Festival by Crédit Mutuel

Magpie Murders – Saison 1

PORTRAIT #5
ERIK – FUTUR SHOWRUNNER ET ROI DES SEPT COURONNES

Qui êtes-vous Erik ?
J’ai 24 ans, je suis étudiant en deuxième année de cinéma à l’Institut des Médias Avancés (IMAAT), un nouveau campus de Lille. J’aimerais être scénariste et réalisateur. Je suis en train d’écrire une nouvelle fiction et j’ai réalisé un court métrage avec l’école.

La série est un genre qui vous intéresse particulièrement ?
Oui énormément. J’aime beaucoup les genres fantastique, fantaisie, thriller, tout ce qui se fait aussi en jeux vidéo, en mangas… Évidemment, j’ai adoré Game of Thrones, un peu moins la fin comme beaucoup de gens. Ça fait deux ans qu’elle est terminée mais je reste addict. Toujours partisan des Targaryen. Il y a d’ailleurs House of the Dragon, un préquel qui va sortir en fin d’année je crois. J’ai hâte de pouvoir explorer le passé de cette histoire qui se déroule trois siècles avant Game of Thrones.

Vous étiez déjà venu à Séries Mania ?
Non, c’est la première fois. Je n’avais pas le temps ou pas trop l’envie de venir avant. Mais je tenais absolument à poser sur le trône de fer ! Parce que c’est un objet très symbolique, vraiment mythique. C’est la super classe de pouvoir s’y asseoir même s’il n’est pas très confortable (rires).

Vous regardez quoi comme série(s) en ce moment ?
Oh là trop ! En ce moment, c’est Chapelwaite, une histoire de vampires sur Amazon Prime Vidéo. Je regarde aussi Vikings : Walhalla, la suite de Vikings, sur Netflix. Egalement Veep, une série sur la vice-présidente des États-Unis qui est très drôle avec beaucoup de jurons.


Et à Séries Mania, vous guettez une ou des série(s) ?
Oui, Kin avec Aidan Gillen, on y va maintenant. J’adorais le personnage ignoble de Petyr Baelish alias Littlefinger, qu’il incarne à merveille dans Game of Thrones.

Vous préférez les gentils ou les méchants ?
Les méchants, toujours ! C’est souvent mieux écrit, mieux amené. J’ai plus d’empathie pour eux même si ce sont les plus immondes (rires). C’est pour ça que j’aime beaucoup Ramsay Bolton, j’ose le dire.

Quel serait votre rêve ?
D’être scénariste et réalisateur comme Tarantino ou Scorsese. Mener mes propres projets, à la fois écrire et réaliser. Ça suppose beaucoup, beaucoup, beaucoup de travail, d’écrire sans arrêt, de trouver les meilleures idées, les développer, et surtout de défendre son projet corps et âme tout au long du processus. Et toujours aller au bout !

Erik sur le trône de fer

Projection de Kin avec Aidan Gillen

Petyr Baelish alias Littlefinger dans Game of Thrones

PORTRAIT #4
MICHEL – journaliste à AfroNews TV et membre du Conseil de quartier de Lille-Centre

Michel Coursil , 56 ans, a plusieurs casquettes, notamment celle de journaliste à AfroNews TV et membre du Conseil de quartier de Lille-Centre, précisément le périmètre où Séries Mania bat son plein. « J’avais trouvé la précédente édition très bien mais là, on est clairement monté en puissance, estime-t-il. Il y a plus de séries, plus d’activités, plus d’attraits. C’est une chance pour les Lillois. »

On retrouve notre témoin du jour à la rencontre consacrée à l’hôpital public (« Quel portrait les séries en font-elles ? »), en présence de Martin Hirsch, directeur de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) et Thomas Lilti, médecin, créateur de la série Hippocrate dont Canal + annonce une troisième saison. « Mon moteur dans l’écriture, souligne ce dernier en introduction, est surtout d’essayer de raconter l’engagement des femmes et des hommes à l’hôpital ; de montrer combien c’est difficile et douloureux quand les conditions de travail se détériorent ». Assis au premier rang, Michel Coursil ne perd pas une miette du débat. « Ces échanges offrent l’opportunité au plus grand nombre d’approcher des personnalités. C’est ce qui accentue le succès populaire de Séries Mania. Et en l’occurrence, je trouve que le thème choisi est très pertinent », juge Michel qui en profite pour ouvrir le bal des questions du public : « Pensez-vous délocaliser un ou des épisodes d’Hippocrate en outre-mer où l’hôpital connaît des problématiques spécifiques sur fond de difficultés sociales et matérielles accrues ? » Il en profite pour glisser une critique : « Ce qui me manque un peu dans Séries Mania, c’est que le monde entier est présent sauf l’outre-mer et l’Afrique. Prenez l’Afrique du Sud ou le Nigeria, un pays surnommé Nollywood, au deuxième rang mondial en matière de production ! Tout n’est pas de la meilleure qualité mais il y a vraiment matière à explorer », estime ce grand amateur de séries enthousiasmé par les deux épisodes de « Drôle », la nouvelle création de Fanny Herrero projetée lors de la cérémonie d’ouverture vendredi. « Je trouve qu’il y a un sacré potentiel. J’ai découvert également tout à l’heure « Parallèles », une série française fantastique (attendue le 23 mars sur Disney +), présentée à Séries Mania en exclusivité mondiale. C’est d’ailleurs le point fort du festival de dévoiler les séries avant tout le monde. » Michel nous donne quant à lui rendez-vous en octobre pour le Panaf’ de Lille, un festival de cinéma panafricain.

Michel après la Conférence
de Martin Hirsch et Thomas Lilti
© Jonathan Lelong

La conférence « Crise de l’hôpital public : les séries ont-elles raison de lancer l’alerte ? »

La série « Drôle » de Fanny Herrero

PORTRAIT #3
AMANDINE – CHASSEUSE DE DéDICACES ET DE SELFIES

Chasseuse de dédicaces et de selfies. La quête d’Amandine va bien au-delà. Notre rencontre a lieu sur l’espace du Fan Club au Village Festival où se présente une partie de l’équipe de la série Skam. Amandine a confectionné avec soin des photos plastifiées des actrices Flavie Delangle, Zoé Garcia et Lucie Fagedet, insérées dans des jaquettes résumant leurs filmographies. « J’adore rencontrer les artistes, poser avec eux et garder un mot en souvenir. Ça me permet de penser à autre chose, d’être sur mon petit nuage. »

L’étudiante de 19 ans, en BTS Négociation & Digitalisation de la Relation Client (major de sa promo), est atteinte d’une maladie dégénérative neuromusculaire. « C’est très douloureux et il n’y a toujours pas de traitement pour guérir. » Durant toute la durée du festival, elle fait l’aller-retour depuis Wissant sur la Côte d’Opale, à 100 km de là. « C’est bloqué dans notre agenda d’une année sur l’autre », précise Hervé, un fidèle ami calaisien qui l’accompagne. Amandine a ainsi récolté plus de 500 selfies ! Sans compter les autographes précieusement conservés dans une dizaine de livres d’or. « Mon tout premier selfie, c’est avec Kad Merad sur le tournage de Baron Noir ». La moisson a été bonne lors de la cérémonie d’ouverture vendredi soir sur le tapis rouge. « J’en ai obtenu une quinzaine, dont ceux d’Artus, de Bruno Sanches, d’Yseult… J’espère avoir Michèle Bernier (Syndrome E, présenté ce dimanche en première mondiale et en compétition à l’UGC à 17h45) et tout le casting de la série En Famille au Fan Club (aujourd’hui à 11h30 au Village). J’avais déjà rencontré Benoît Moret et Gérémy Crédeville (natif de Lille), il y a deux ans à Séries Mania. »

Fan du genre, Amandine s’est abonnée à la plateforme Salto afin de « voir les séries avec un jour ou deux d’avance. Mes préférées sont Ici tout commence et Demain nous appartient . Avec Hervé, on a fait 10 heures de route pour aller les rencontrer sur le tournage à Sète pendant les vacances. C’était magique. » Elle qui « rêverait d’être animatrice de radio » se régale au festival. « Il y a tout un tas de projections chaque jour pour découvrir des nouveautés. J’adore l’ambiance, c’est convivial et super bien organisé. Juste un regret, que certaines salles ne soient pas adaptées pour les personnes à mobilité réduite. Ce n’est pas forcément simple à aménager mais espérons pour le prochain Séries Mania. » Le message est passé.

Amandine au Fan Club Skam
© Olivier Vigerie – SM

Le Fan Club Skam au Village Festival by Crédit Mutuel © OLIVIER VIGERIE – SM

Portrait #2
Charlotte – Fan de SEries Mania, de séries et surtout de Peaky Blinders

Vendredi soir devant le Nouveau Siècle, deux heures avant la cérémonie d’ouverture de Séries Mania, sagement assis au pied du tapis rouge, Charlotte, secrétaire médicale, et Edwin, ingénieur automobile, jouaient aux cartes (« Exploding Kittens »), histoire de ne rien manquer du défilé des stars. Les deux trentenaires Lillois, ou plutôt, elle originaire du Valenciennois, lui de Roubaix, n’ont pas ménagé leur peine pour obtenir un selfie ou un précieux autographe. Hélas pour Charlotte, fan de Peaky Blinders, la chronique sanglante et tourmentée du clan Shelby, l’un de ses acteurs favoris, Aidan Gillen, qu’on ne présente plus, n’était pas de la fête. Elle pourra ressortir sa pancarte de bienvenue et le livre officiel de la série (By order of the Peaky Blinders, éd. Larousse) pour une mission dédicace ce lundi 21 mars (20h15 à l’UGC Ciné Cité Lille), à l’occasion de la projection en première française des deux premiers épisodes de Kin, série où l’acteur irlandais joue à domicile puisque l’action se déroule à Dublin. « C’est encore l’histoire d’une famille de gangsters », savoure Charlotte, pourtant sage dans son chemisier looké Chronique des Bridgerton. « Pas sûr, rigole-t-elle, méfiez-vous de ma casquette (dans Peaky Blinders, les visières des Shelby sont munies d’une lame de rasoir) ! À la base, les histoires de gangs, bof. Mais au final dans « Peaky », il y a cette dimension familiale et ce travail sur la psychologie des personnages qui font qu’on s’attache tellement à eux. C’est ce qui est génial avec les séries, on peut tous s’identifier. » « Les séries sont entrées dans le quotidien et les discussions des gens. Tout le monde a son style, moi c’est Kaamelott, arrive à caser Edwin. « Certaines n’ont rien à envier aux meilleurs films », embraye Charlotte, assidue des masterclass du festival. « C’est hyper intéressant pour comprendre la genèse des séries, l’évolution des carrières, voir comment ils ont tourné… » La fan de « Peaky » attend avec impatience la sortie de la 6ème saison en juin. Elle qui connaît le script sur le bout des ongles vernis de noir, a un faible pour le personnage de Michael Gray. « La plupart des gens le détestent mais pour moi, s’il devait y avoir un successeur à « Tommy » Shelby, ce serait lui. » Les paris sont ouverts…

Charlotte, grande fan de Peaky Blinders

Aidan Gillen aka Aberama Gold dans Peaky Blinders

Le tapis rouge avant l’arrivée des invités
© Rémi DEBREU – SM

portrait #1 : Virginie –
Accueil du public sur le Village Festival by crédit mutuel

Virginie Venturini a pour mission d’accueillir comme bénévole le public sur le Village Festival by Crédit Mutuel au Trispostal. A 38 ans, la Lilloise « dingue de sa ville à taille humaine, très culturelle et dynamique », est une actrice de la première heure de Séries Mania époque Lille, puisqu’elle a activement participé aux trois précédentes saisons. « Dans la vie, je suis médiatrice culturelle dans les musées, chargée d’accueillir le public et d’effectuer des visites guidées. C’est dire si je suis dans mon élément ici. Et puis, je suis une dingue de séries ! » Sa préférée reste Doctor Who (elle a épinglé le badge de son fan club « Les Voyageurs du Tardis »).

Le public s’apprête à déferler dans deux minutes pour l’ouverture générale. « Dans une semaine, je serai cuite mais c’est de la bonne fatigue, rassure Virginie. Tous les ans, je demande à être au Village parce que, bien-sûr, ça me permet d’être aux premières loges, mais c’est surtout un lieu pédagogique, de culture et d’échange autour des séries. On oriente le public vers les projections parce que certains n’osent pas réserver ou ne savent pas trop comment faire. J’adore aussi l’ambiance entre bénévoles et avec le staff. Il y a une vraie connivence et de la solidarité. »

Si Virginie conserve un faible pour la première édition en 2018 – « C’est l’attachement des débuts. J’avais été impressionnée par l’hystérie des fans. » -, elle est impatiente de découvrir les pépites parmi les 58 séries sélectionnées cette année, dont 30 dévoilées en avant-première. « J’ai hâte de découvrir Syndrome E qui est une série française adaptée du roman de Franck Thilliez, maître nordiste du thriller (il a grandi à Bully-les-Mines dans le Pas-de-Calais). » Mais pas le temps de finir l’interview. Simon Baker, le Patrick Jane de la série The Mentalist, l’attend pour faire un petit tour dans sa Citroën DS 21 Pallas fétiche. C’est dur la vie de bénévole.

Virginie devant la Citroën DS de The Mentalist

Le Village Festival by Crédit Mutuel © Rémi Debreu – SM

Syndrome E